mercredi 15 mai 2013

Euroscola day





Plus de 500 lycéens d'une vingtaine de pays de l'Union Européenne se sont rassemblés le jeudi 21 mars 2013 au Parlement Européen pour une nouvelle journée Euroscola. Le Lycée Racan représentait la France. Revenons sur les débats qui ont animé l'événement. Dans la peau de députés européens, les jeunes ont accès au vote électronique. Ils se sont prononcés sur certaines questions pour expérimenter le procédé. Majoritairement, ils pensent que c'est une bonne chose pour leur pays d'être un pays membre de l'Union Européenne (355 voix "pour"), que l'euro est un avantage (235 voix "pour"), que l'Union Européenne devrait jouer un rôle plus important à l'international (302 voix "pour"). 272 d'entre eux pourront d'ailleurs voter en 2014 aux élections européennes. Et majoritairement, les adolescents jugent qu'ils n'ont pas assez d'informations sur l'Union Européenne dans les établissements scolaires.

Ils vont ensuite en apprendre davantage, posant leurs questions à Michèle Striffler, députée européen au sein du groupe du Parti Populaire Européen. Quand un lycéen néerlandais l'interpelle sur l'"Europe des banques", elle "appelle de ses voeux au courage politique" tout en affirmant que la situation en Grèce est "un problème national avant tout". Ce qui est nécessaire face aux nombreuses questions rappelant la situation de crise en Europe qu'une lycéenne grecque qualifie d'"economic civil war". Et les députés sont-ils trop payés ? Elle estime qu'elle est assez payée, justement, quand l'on sait la "charge de travail demandé et le préjudice sur la vie familiale". Comme elle le rappelle : "on ne brode pas devant les jeunes". Se projetant sur l'avenir d'une Union qu'elle ne voit pas disparaître, elle termine, face aux lycéens, sur ces mots : "je compte sur vous".

Au cours de l'après midi, les jeunes se sont réunis en groupes de travail avant de rapporter le fruit de leur réflexion au sein de l’hémicycle. Sur le thème "Environnement et énergies renouvelables", fut abordée l'idée de nouvelles taxes et surtout davantage de sensibilisation dans les médias et la publicité. Les taxes serviraient à payer par exemple davantage de panneaux solaires. Notre élève Albert a questionné pertinemment ce groupe sur le recyclage de ces panneaux. Toutefois, ce projet a récolté 376 voix "pour". A propos du sujet "2013, année européenne des citoyens", fut imaginée l'organisation de festivals musicaux et folkloriques gratuits mettant en valeur leurs différentes traditions des pays européens. 273 jeunes ont voté favorablement. Le projet sur le thème "Avenir de l'Europe" ne bénéficia que de 153 voix "pour" pour défendre l'enjeu de l'énergie et de système éducatifs moins chers. L'abstention de 161 lycéens traduisait sûrement de l'incompréhension face à un présentation peu explicite. A propos du thème "Liberté d'information et liberté citoyenne", 194 lycéens étaient favorables aux idées exposées : une chaîne d'information télévisée sur la politique de l'Union Européenne, davantage de protection des données personnelles et des lois européennes contre le téléchargement illégal sur Internet. Les lycéens qui ont travaillé sur la "politique agricole" ont rappelé le besoin d'encourager les jeunes vers ce secteur d'activité et de subventionner les "petits" agriculteurs. 210 jeunes ont voté pour ce projet. Enfin, le groupe de travail "Migrations et intégration" a insisté sur une aide spécifique pour l'Italie et l'Espagne. Il a aussi insisté sur le besoin de soutenir les pays d'origine des migrants. Pourtant sur 462 votants, 286 se sont opposés.

Après ces heures de réflexion, il était temps d'assister à la finale de l'Eurogame avant le final sur l'hymne européen.

Racan in Strasbourg





lundi 13 mai 2013

jeudi 2 mai 2013

Eurobaromètre

La Commission Européenne sonde l'opinion publique régulièrement depuis 1973. Nos élèves de Terminale ont suivi cette méthode d’Eurobaromètre dans les rues de Strasbourg la veille de notre journée Euroscola au Parlement Européen. Une vingtaine de personnes ont été interrogées. 

Quelques secondes en vidéo pour donner le ton :


Il n'est pas toujours facile pour les Strasbourgeois de s'exprimer spontanément sur le sujet. La plupart des interviewés reconnaissent privilégier l'identité française à l'identité européenne. Comme le précise la jeune femme (qui a répondu longuement à nos questions) dans la vidéo ci dessus, la liberté de circulation au sein de l'Union est appréciable tout comme l'usage pratique de l'euro. 



La plupart des jeunes interrogés ont voyagé dans plusieurs pays de l'Union Européenne, pour certains avec leur lycée comme celui qui a fait des séjours pédagogiques en Pologne et en Suède. Comme lui, deux autres jeunes avaient participé il y a quelques années au programme Brigitte Sauzay et gardent un très bon souvenir des mois chez leurs correspondants allemands. 


Une étudiante regrette par contre que les échanges avec la proche Allemagne soient finalement assez rares dans le cursus universitaire. Un étudiant en journalisme nuance le propos en évoquant l'ouverture de son école vers l'étranger. 


On comprend que quelques jeunes ont eu l'opportunité de visiter le Parlement Européen et ont apprécié ce moment. Si les élèves n'ont croisé cet après midi de mars qu'un seul véritable eurosceptique, les doutes sont plus importants chez tous nos interlocuteurs quand on parle de gouvernance fédérale ou de l'intégration de nouveaux pays.


Certaines personnes ont peu plus de recul sur le sujet et nous font comprendre qu'une Union Européenne à bientôt 28 membres manque de stabilité économique. Même si les élèves insistent sur le fait qu'un gouvernement politique plus efficace permettrait de résoudre encore plus ces disparités socio-spatiales, les personnes interrogées pensent qu'un très long chemin reste à parcourir. L'attachement à la souveraineté nationale est encore important. Quand on aborde la question d'une intégration de la Turquie au sein de l'Union Européenne, aucun des sondés s'est montré spontanément enthousiaste. Même si certaines reconnaissent que leur pays aurait sa place économiquement, c'est souvent l'argument de la religion qui est avancé. Mais qu'en est-il des commerçants ?


Dans une célèbre chocolaterie de la ville, on reconnaît que la présence des institutions européennes et la proximité de la frontière sont plutôt intéressantes pour les affaires même si en tant qu'individu, l'identité française prédomine. Terminons notre tour d'horizon avec une crémière plutôt europhile. Elle considère que le Parlement Européen joue un grand rôle dans la vie des Strasbourgeois et se sent impliquée dans les décisions qui y sont prises. Elle connaît en tout cas davantage certaines politiques et appelle à plus d'unification et un rayonnement plus important dans le monde. On ne pouvait mieux ouvrir le sujet.

mercredi 1 mai 2013

Immigration in Europe : policies and realities

Source 1 : Regulations of the European Parliament and the Council on the rules governing the movement of persons across borders (Schengen Borders Code)

"Internal Borders
Any person may cross the internal borders at any crossing-point without checks being carried out
External Borders
Non EU-country nationals are subject to check. These comprise a verification of the conditions governing entry, including verification in Visa Information System. For stays not exceeding three monts per a six-month period, a non-Eu country national must possess a valid travel document, a valid visa, justify the purpose of his stay and have sufficient means of subsistence, not have an alert issued for him in the Schengen Information Sytem. If these conditions are not met, entry to the territory is refused, unless special provisions apply (for humanitarian reasons)."

Source 2 : France 24, 2010 / Le Monde Diplomatique

Which border is crossed by illegal migrants?
Where do they come from?
What happened to them afterwards?
Which organisation has to prevent this phenomena?
What are the other passages to Europe?


Extra links : Fortress Europe / Camps

Source 3: Frontex Annual Risk Analysis 2013

"Detections of illegal border-crossing along the E-U's external borders dropped to 73000 in 2012 half the number reported in 2011. That was the first time the annual detections plunged under 100000. In 2012, Afghans remained the most detected nationality. Syrians stand out. Most of them apply for asylum. Detections of illegal stayers totalled about 350000 in 2012 but it's declining since 2008. The risks associated with cross-border criminality are moderate (trafficking in human-beings, terrorism, illicit drugs)."

Source 4: How does Amnesty International denounce the situation ?